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Art des émaux Ingeborg Martin
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Page gracieusement réalisée par l'Atelier Cycles Boss www.sonnefraud.fr pour contribuer au rayonnement culturel de l'Art des émaux exprimé par une artiste passionnée.

Mise à jour 8 janvier 2013.

  

Ingeborg MARTIN

                          "Atelier"

L’émaillage est un procédé impliquant un travail long et intensif. Au commencement, il y a l’idée, l’ébauche puis la réalisation à échelle réelle sur un substrat de cuivre. L’approche graphique développée par Ingeborg Martin nécessite le découpage du cuivre en fragments qui seront assemblés selon le motif et les nuances de couleurs recherchés. Les découpent participent à l’expression souhaitée de l’œuvre.


Avant de passer au four, toutes les pièces doivent être soigneusement nettoyées et dégraissées sans quoi l’émail n’adhérerait pas au le métal. Dans un premier temps, c’est l’envers des plaques de cuivre qui sont contre émaillées pour libérer les tensions internes de la matière. Les grattons qui se sont formés sur l’avant doivent à nouveau être poncés puis on y réalise un émaillage primaire avec un fondant incolore.


C’est maintenant enfin que les couleurs entrent en jeu. Les émaux sont constitués de borax, feldspath et quartz ainsi que de divers oxydes qui déterminent la couleur. En regardant la poudre, on ne peut apprécier la couleur réelle obtenue à la sortie du four. Le résultat sera très dépendant de l’épaisseur de poudre ainsi que de la durée et de la température de cuisson. De plus, la réalisation d’effets spéciaux implique que les différentes couleurs soient appliquées successivement ou superposées avec à chaque fois un passage au four.

  

La température de cuisson se situe entre 800° et 950°C, la durée parfois de quelques 30 secondes seulement peut varier jusqu’à 10 minutes. Beaucoup de doigté est nécessaire pour appréhender tous ces paramètres et même un émailleur chevronné se laisse souvent surprendre. C’est justement cette particularité du matériau qui me fascine.


Chaque artiste a des préférences. C’est ainsi qu’Ingeborg Martin réalise souvent des œuvres incluant du sable rapporté de ses voyages et dont elle possède toute une collection dans une étagère. Le sable permet d’obtenir une palette de couleurs dont on découvre la multiplicité des nuances en travaillant la matière. Ceci étant, tous les sables ne sont pas adaptés à passer au four.


Elle apprécie d’autre part inclure de l’or dans ses réalisations de sorte à accentuer certains effets. Mais uniquement l’or en feuilles de qualité 24 carats est adapté aux émaux.


En plus du substrat cuivre, Ingeborg Martin compose depuis quelques années avec de l’acier et notamment de l’acier inoxydable. Il en résulte des créations aux thèmes bien plus contemporains qui interdisent cependant l’emploi de poudres classiques. Par contre, les poudres adéquates offrent de nouvelles possibilités avec, par exemple, les techniques de sérigraphie, de tempographie ou l’utilisation de pochoirs.


Il s’écoule des semaines avant qu’une œuvre se retrouve terminée dans son cadre, prête à être exposée. Il convient d’y ajouter le temps nécessaire à la compilation des idées jusqu’à ce que la création prenne forme dans l’esprit. Ainsi, il n’est pas étonnant qu’Ingeborg éprouve de la peine à se séparer d’une œuvre ayant suscité tant de travail.